Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Première Ligne Syndicale - Chroniques Etudiantes

30 novembre 2007

Charte d'Amiens

Le texte de la Charte d'Amiens

Le congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : " La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat..." Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classes qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielle que morale, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.

Le Congrès précise, sur les points suivants, cette affirmation théorique :

Dans l'oeuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'oeuvre du syndicalisme; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale. Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les travailleurs, quelles que soient leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès décide qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre, en toute liberté, la transformation sociale

Publicité
Publicité
30 novembre 2007

Charte de Grenoble

Préambule

Les représentants des étudiants français, légalement réunis au Congrès national à Grenoble le 24 avril 1946, conscients de la valeur historique de l’époque ;

  • Où l’Union française élabore la nouvelle déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
  • Où s’édifie le Statut pacifique des Nations
  • Où le monde du travail et de la jeunesse dégage les bases d’une révolution économique et sociale au service de l’Homme
  • Affirment leur volonté de participer à l’effort unanime de reconstruction,
  • Fidèles aux buts traditionnels poursuivis par la jeunesse étudiante française lorsqu’elle était à la plus haute conscience de sa mission,
  • Fidèles à l’exemple des meilleurs d’entre eux, morts dans la lutte du peuple français pour sa liberté
  • Constatant le caractère périmé des institutions qui les régissent
  • Déclarent vouloir se placer, comme ils l’ont fait si souvent au cours de notre Histoire, à l’avant-garde de la jeunesse française, en définissant comme bases de leurs tâches et de leurs revendications les principes suivants :
Article 1 
L’étudiant est un jeune travailleur intellectuel.

Droits et devoirs de l'étudiant en tant que jeune :

Article 2 
En tant que jeune l’étudiant a droit à une prévoyance sociale particulière, dans les domaines physique, intellectuel et moral.
Article 3 
En tant que jeune l’étudiant a le devoir de s’intégrer à l’ensemble de la jeunesse mondiale.

Droits et devoirs de l'étudiant en tant que travailleur :

Article 4 
En tant que travailleur, l’étudiant a droit au travail et au repos dans les meilleures conditions et dans l’indépendance matérielle, tant personnelle que sociale, garanties par le libre exercice des droits syndicaux.
Article 5 
En tant que travailleur, l’étudiant a le devoir d’acquérir la meilleure compétence technique.

Droits et devoirs de l'étudiant en tant qu'intellectuel :

Article 6 
En tant qu’intellectuel, l’étudiant a le droit à la recherche de la vérité et à la liberté qui en est la condition première.
Article 7 
En tant qu’intellectuel, l’étudiant a le devoir :
  • De définir, propager et défendre la vérité, ce qui implique le devoir de faire partager et progresser la culture et de dégager le sens de l’Histoire.
  • De défendre la liberté contre toute oppression, ce qui, pour l’intellectuel, constitue la mission la plus sacrée.
Publicité
Publicité
Première Ligne Syndicale - Chroniques Etudiantes
Publicité
Publicité